13 May 2011

By the Bye

A chaque avancée je m'en rapproche, et son apparence se modifie. D'obscure, petite et vague, elle devient grande, claire et forte. Puis elle s'évanouit et je ne trouve plus rien qui lui ressemble. Comment peut-on parcourir des kilomètres dans un territoire semblable? Elle couvre comme ça des centaines de kilomètres à travers des solitudes visuellement indifférentes.



La ligne d'horizon ne sépare presque plus la terre du ciel. Tous deux ont la même substance. Pas de distance intermédiaire, pas de perspective ou de contours, rien à quoi le regard puisse s'accrocher hormis des milliers de morceaux brumeux d'écume que le vent chasse aussitôt. Jamais ils ne livrent leurs secrets ultimes.


L'intérieur pourtant comporte une organisation fixe de l'espace. On y trouve des pièces particulières correspondant à des fonctions particulières telles que la préparation de la nourriture, la consommation des repas, la réception, les activités sociales, le repos et même l'hygiène.



En cas d'urgence, l'écart entre un réflexe rapide et une seconde de réflexion peut décider de la vie ou la mort.



La ville s'est affaiblie, désagrégée, pour enfin disparaitre sous l'eau. Eventuellement tout disparait, et il ne reste plus que le son du vent, et de la porcelaine qui à chaque secousse s'entrechoque.

Expression émotionnelle déconnectée de tout contenu particulier, contexte ou cause.


Cette vieille mer, la plus fermée, la plus grise, toute chargée d'histoires. Paysage délavé et inchangeant. inchangeable. Le passé étranger, celui qu'on ne possède pas.



Mon regard s’accroche sur des motifs se succédant comme dans une partition musicale où aucune note ne peut être supprimée ou déplacée.


Dehors la terre s'allonge, vide. A l'horizon: le ciel s'ouvre, les nuages accélèrent leur course. Dans les formes que le hasard et le vent changent sans cesse, j'essaie déjà de reconnaître des figures: un bateau à voile, une main, un éléphant,...

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